Expérience sur le déodorant

Expérience sur le déodorant

Nous utilisons tous les déodorants pour lutter contre la transpiration. Nous nous sommes donc interrogés sur l'efficacité de ces produits. 

Nous avons vu dans la partie "Odeur, déodorants et anti-transpirants" que les déodorants sont des bactéricides.

Pour essayer de vérifier cela, nous avons mis au point une expérience que nous allons vous décrire.

L'expérience a été réalisée sur 4 personnes (2 filles et 2 garçons)

Au préalable, nous avons tous pris une douche ou nous avons nettoyé nos aisselles avec insistance.

Le matériel utilisé est le suivant : 

• 20 boites de Petri, contenant un milieu de culture pour les bactéries
• Des cotons tiges pour prélever les bactéries sur nos aisselles
• Une solution isotonique (NaCl/tampon phosphate) stérile pour faire tremper les cotons tiges en vue d'améliorer la prise d'échantillon
• Une étuve pour que les bactéries se développent

Protocole de l'expérience : 

• A t0 : 

En sortant de la douche, nous avons tous prélevé nos bactéries sur l'aisselle droite, nous les avons déposées dans le premier milieu de culture. Nous avons ensuite mis les boites de Petri au réfrigérateur afin de stopper le développement des bactéries. En effet, pour que l'expérience soit révélatrice, il faut que les bactéries se développent pendant le même laps de temps afin que les différences de concentration observées soient analysables.

Enfin nous avons traité notre aisselle gauche avec le même déodorant.

• A t1 (3h après t0) :

Nous avons effectué le prélèvement cette fois-ci sur les deux aisselles afin d'essayer de mettre en évidence une différence entre le nombre de bactéries avec  (traitement) et sans déodorant. Nous avons de plus, toujours pris la précaution de bien changer de coton tige et de bien le tremper dans la solution isotonique a chaque fois.

• A t2 (10h après t0) :

Nous avons réitéré l'expérience faite à t1.

• Etapes après les prélèvements :

Nous avons amené les boites de Petri à l'étuve où elles sont restées 48h à 37°C (température du corps propice au développement des bactéries). Cette étape permet aux bactéries de se développer massivement en colonies, ce qui les rendra visibles à l'oeil nu.

A la sortie de l'étuve, les boîtes sont retournées au réfrigérateur pour stopper le développement des bactéries jusqu'à l'interprétation des résultats. Laisser trop longtemps les bactéries à l'étuve aurait rendu un résultat non interprétable car elles auraient été trop nombreuses.

Voici le résultat qu'a donné cette expérience :

Les différentes couleurs de colonies indiquent les différentes souches bactériennes (apparemment nous n’avons pas des bacteries commensales pareils sur notre peau)

Interprétation et conclusion : 

En comparant sur les 4 individus l'évolution du nombre de bactéries sur l'aisselle non traitée à t0, t1 et t2, on remarque une augmentation du nombre de bactéries au cours du temps.

On note aussi cette augmentation pour l'aisselle traitée.

En comparant t1 traitée et t1 non traitée, on remarque plus de bactéries sur l'aisselle non traitée.

A t2, la différence entre l'aisselle traitée et non traitée de chaque individus est moindre.

Pour l'individu 4, on a remarqué des bactéries beaucoup plus jaune que les bactéries des 3 autres individus. C'est un résultat que l'on a pas réussit a interpréter.

On en a donc déduit que le déodorant a un réel rôle de neutralisation de bactéries mais seulement sur une courte période. En effet, si l'effet est déjà négligeable au bout de 10h, on est en droit de se demander si « l'efficacité 48 heures » prônée par cette marque de déodorant est fiable .

(Même si cette expérience a été faite avec un grand sérieux, il aurait fallu un plus grand nombre d'individus pour pouvoir nous montrer plus affirmatifs dans nos résultats. )